Atelier prospectif réseaux d'énergie

Dans le contexte de transition énergétique nationale, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a lancé en septembre 2017 des groupes de réflexion prospective sur l’avenir des modèles énergétiques. Ces groupes regroupent des acteurs de l’énergie : représentants de grands industriels, (ENGIE, EDF, AFHYPAC, Air Liquide …), ADEME, Negawatt, Enedis / RTE, représentant des Syndicats d’Energies, des maires, et quelques représentant.e.s d’associations.

https://www.eclairerlavenir.fr/rapports/

J’ai participé à la première saison de ce comité prospectif, dans le groupe qui s’intéressait aux réseaux d’énergie. La question était de savoir comment continuer à assurer la sécurité d’approvisionnement, l’adéquation entre l’offre et la demande à tout instant et la qualité de l’énergie fournie, tout en maîtrisant les coûts ?

Dès le départ sont mis en avant le développement de l’autoconsommation et l’émergence de technologies compétitives de stockage d’énergie comme solutions innovantes. Quelles pistes sont les plus prometteuses, quelles sont les répercussions sur les acteurs du secteur, et comment les pouvoirs publics peuvent-ils accompagner les évolutions souhaitées ?

Lien vers le rapport produit par ce groupe : https://www.eclairerlavenir.fr/rapports/rapport-2018-gt2/

Dans un contexte où les débats étaient grandement monopolisés par les questions économiques et les intérêts industriels pour des nouveaux marchés (stockage via l’hydrogène, véhicules électriques, etc.), j’ai souhaité proposer une réponse à partir de travaux de recherche socio-techniques. En adoptant une perspective historique multinationale (USA, Allemagne, Royaume-Uni, France …), cette approche permet de souligner les complexités sociales et politiques sous-tendues par le développement des systèmes énergétiques.

En effet, les expérimentations, actions, stratégies et leviers à définir pour les réseaux énergétiques relèvent de plusieurs registres : politique et sociétal, économique et financier, institutionnel, technique. Il faut donc, au-délà des scenarios techniques, prendre en considération les implications

• financières : des infrastructures lourdes qui coûtent cher,
• socio-spatiales (des infrastructures qui territorialisent),
• métaboliques (les réseaux jouent sur l’écosystème des villes et sociétés)
• et politico-institutionnelles (un système d’acteurs où les institutions et gouvernements, permettraient d’influencer l’adéquation entre le système technique et nos ambitions politiques.).

La présentation est disponible ici : XXX. // !// images pas libres de droit dans la présentation…

Elle invite à prendre du recul sur les solutions technologiques présentées et considérées comme les seuls instruments valables pour la transition écologique.